San Vito et la vallée de Coto Brus

Jeudi 2 avril

Ce matin, nous décidons de partir vers le sud, à San Vito, dans la vallée de Coto Brus, tout près de la frontière panaméenne. 2h00 de trajet à travers des paysages de montagne arides. Le large lit de la rivière à sec indique pourtant que l'eau doit être abondante et la nature luxuriante à la saison des pluies. La route serpente la douce crête des collines en traversant les différentes réserves indigènes de la région auxquelles nous ne pourrons pas hélas nous rendre... Cette maudite pandémie nous prive définitivement de toute éventualité de belle rencontre humaine et culturelle... Tant pis... 

Sur le chemin, nous prendrons le temps de nous adonner à une petite marche au bord des plantations de bananiers, ce qui nous donnera l'occasion de rencontrer une drôle de grenouille, un arbre géant et de traverser un pont suspendu ! 

Nous aurons aussi la chance en chemin de tomber sur un marché aux bestiaux et de voir de nos propres yeux des vaqueros (cowboys), des vrais, des authentiques ! 

L'après-midi, nous le passerons dans une source d'eau chaude, la bien nommée Agua Caliente! Évidemment, le site est fermé au public, nous sommes donc seuls au monde dans ce trou d'eau limpide... Un moment unique, de détente totale...

Même si un agent de police viendra nous déloger de notre petit paradis juste au moment où nous quittons les lieux... On aura quand même pu en profiter ! Mais l'agent est très détendu, il nous conseille même d'autres excursions un peu plus haut dans la montagne et tape dans la main de Joaquim en guise d'au revoir... On n'est pas censé éviter les contacts en ce moment ??? Cet agent (et son collègue non plus d'ailleurs) n'était pas vraiment au courant des mesures basiques pour éviter la propagation du virus, on dirait ! 

Ah oui, on a oublié de préciser qu'en passant au marché au bétail, nous avons ramené un vaquero avec nous! 

Nous passerons la nuit à San Vito (qui tient son nom des immigrés italiens qui fondèrent la ville dans la seconde moitié du 19ème siècle), dans un hôtel désert mais où la nourriture est typique, faite maison et roborative ! 

Vendredi 3 avril

Nous quittons San Vito de bon matin et tentons de rejoindre le parc La Amistad, une grande réserve dans les montagnes. Le GPS nous fait passer par des chemins très escarpés et à peine praticables (l'embrayage du 4x4 a bien failli nous laisser tomber en pleine côte !) pendant près d'une demi heure... Tout ça pour s'entendre dire que l'entrée est interdite et non négociable...Qu'à cela ne tienne ! Nous randonnerons sur un chemin en lisière du parc et trouverons même une rivière (pas très étonnant au Costa Rica !) parsemée de paillettes d'or ! La preuve :

Certes, il en faut plus pour faire fortune mais cette trouvaille était assez grisante! 

Nous rentrerons avant 17h à notre cabane dans la montagne, juste avant le couvre feu... Ce vendredi soir marque le début de la Semaine Sainte (semaine de vacance ici) et des mesures de confinement plus strictes pour dissuader les Ticos de se balader dans tout le pays: circulation alternée voire complètement interdite certains jours, contrôles de police plus fréquents... Nos escapades vont être compromises... Et on a pu le vérifier récemment... On vous racontera dans un prochain article !