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Viajando por Costa Rica

18 juillet 2020

La péninsule d'Osa - du 20 juin au 22 juillet

Le 20 juin, nous quittions donc précipitamment Sámara pour nous réfugier sur la péninsule d'Osa, où se trouve le fameux parc Corcovado. Mais notre précipitation fut de courte durée car 1h30 après notre départ, nous nous trouvions bloqués derrière un convoi d'une vingtaine de poids lourds panaméens, escortés par la police costaricienne afin d'éviter toute propagation éventuelle du virus par des chauffeurs routiers qui auraient eu la mauvaise idée de s'arrêter claquer la bise à un tico... Impossible de doubler les énormes semi-remorques, la police faisant barrage à toute tentative, même sur les doubles voies... Or, nous étions encore dans le nord du pays et nous nous rendions tout au sud, exactement par la même route que tous ces camions !! Nous avons ragé, pesté, tenté de doubler et même essayé d'emprunter un raccourci (qui n'en était pas du tout un en fait), mais rien n'y fit, nous dûmes prendre notre mal en patience et suivre docilement les camions pendant 5 longues heures... Pendant ce long trajet, nous avons pu constater avec un certain amusement que la police tica n'avait pas la même autorité que la police française... Plusieurs automobilistes agacés de rester coincés n'hésitaient pas à klaxonner la police et à forcer le passage !! Nous n'osions pas imaginer la même scène en France ! Et lorsque la police s'est arrêtée pour mettre un peu les choses au clair avec les chauffeurs un peu trop véhéments, tout s'est déroulé dans le calme... Point de contravention, point de menottes, juste une explication ferme mais cordiale ! 

Bref, nous arrivâmes à Puerto Jiménez, sur la péninsule d'Osa, épuisés ! Par chance, John, le propriétaire de l'hôtel que nous avions contacté nous a offert un accueil bienveillant malgré la crainte du Covid.. . Nous étions soulagés et avons pu passer une nuit réparatrice dans cet hôtel tout confort ! Et nous nous y sommes sentis tellement bien que nous y avons posé les valises pour le mois ! Non seulement John nous a fait un prix très spécial, mais en plus, l'endroit comblait tous nos désirs : hôtel avec piscine et vue sur la mer, chambre confortable et décorée avec beaucoup de goût, vélos, kayaks et paddle à disposition et surtout situation géographique idéale ! Près de la jungle et près des plages, sans compter que l'endroit était exempt de cas de Covid ! Parfait ! 

Nous avons pu alors partir explorer les incroyables plages de Matapalo:

Parcourir l'immense plage de Carate qui mène jusqu'à l'entrée du parc Corcovado (hélas fermé) :

S'immerger dans la jungle à Dos Brazos (à la lisière du parc donc autant dire que nous y étions !) :

Faire des randonnées tout terrain:

Faire du kayak avec les tortues, les raies et surtout, les dauphins (nous avons vécu une expérience inoubliable un jour où une vingtaine de grands dauphins sont venus jouer avec nous pendant près d'1h30!! Juste magique !)

Hélas, ce sont justement ces photos que nous ne retrouvons pas...

Passer du temps à observer les caïmans :

... les singes... 

... les coatis... 

Et les aras depuis la chambre de l'hôtel :

Et cerise sur le gâteau, partir en mer avec John et la génialissime équipe de l'hôtel à la découverte de la baleine à bosse ! 

Et pour célébrer la fin du voyage, quoi de mieux qu'un barbecue entre amis ! 

¡PURA VIDA! 

 

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11 juillet 2020

La péninsule de Nicoya, versión abrégée... Du 18 au 20 juin

Quand nous préparions notre voyage, nous avions imaginé terminer notre séjour sur la péninsule de Nicoya, admirer ses belles plages, et en profiter pour apprendre le surf (dans une eau à 30°C, c'est plus motivant !). Mais qui dit voyage dit imprévus et changements de plan... Et avec le Covid 19, il a souvent été question de s'adapter à la situation ! Ce fut le cas ici... 

Après notre séjour au pied des volcans, nous mettions donc le cap sur la petite station balnéaire de Sámara, dans l'idée de poursuivre tranquillement notre parcours vers le sud de la péninsule et les plages de sable blanc de Malpaís et Montezuma... Mais il en fut tout autrement... Deux jours après notre arrivée à Sámara, alors que le gouvernement venait d'annoncer un assouplissement des restrictions et notamment l'ouverture des pages sur une plus grande amplitude horaire, nous découvrions que le Covid19 attaquait avec force le Costa Rica... Retournement radical de situation... Une centaine de cas en une journée, du jamais-vu ici depuis le début de la pandémie !!! Tempête dans nos têtes ! Le gouvernement faisait marche arrière et durcissait à nouveau les mesures restrictives... Nous revint alors en mémoire notre tentative avortée pour nous rendre sur la péninsule d'Osa au début de notre voyage (souvenez-vous de l'agent de police qui nous avait interdit l'accès à la péninsule sous prétexte qu'il n'y avait pas de cas de corona virus là-bas)... Mais pas question de quitter le Costa Rica sans avoir exploré cette partie du pays, où se trouve le fameux parc du Corcovado!! Ni une ni deux, nous quittions alors précipitamment la péninsule de Nicoya pour celle d'Osa ! 

Donc, ce que nous avons vu de la région de Sámara se limitera à ces beaux paysages:

Playa Barrigona, magnifique plage de sable blanc, où les rouleaux attirent de nombreux surfeurs

Playa Pelada, tout aussi belle mais plus adaptée à la baignade ! 


Notre passage à Nicoya fut de courte durée mais nous en avons pris plein les yeux ! 

¡PURA VIDA! 






3 juillet 2020

"Le coin de la vieille"- Du 15 au 18 juin

Mais pourquoi ce titre aussi étrange, me direz-vous ? Quelle vieille ? Quel coin ? Quelle vieille a t'on mise au coin? Ne vous inquiétez pas, aucune abuelita n'a été séquestrée, il s'agit tout simplement du nom du volcan que nous avons visité après notre séjour à "Coco Beach"! Selon la légende, le nom "Rincón de la Vieja" viendrait du fait qu'au pied du volcan, il y a bien longtemps, se trouvait un village indigène où vivait une guérisseuse, très âgée et très réputée. Pour désigner la route aux voyageurs qui cherchaient à la rencontrer, on leur indiquait que la vieille vivait "là-bas, au coin du village", d'où "le coin de la vieille". Pas très convaincant comme explication mais c'est la seule version qu'on nous ait donnée...

Donc, repus de tant de confort, nous quittions notre hôtel aseptisé de Playa Coco pour rejoindre les hauteurs de Guanacaste et nous installer quelques jours à San Jorge, un tout petit village aux portes du parc. S'il fut difficile de randonner comme nous l'aurions souhaité (à la différence de la France, les sentiers au Costa Rica sont soit dans des parcs nationaux soit aux mains de privés, souvent des hôtels), nous avons pu parcourir le secteur Pailas du parc et admirer de près les fumerolles et cratères de boue qui caractérisent ce volcan. Contrairement au volcan Arenal qui forme un cône parfait avec un seul cratère à son sommet, le Rincón de la vieja est une série de cratères dispersés dans la jungle. L'odeur de souffre règne alentour et les singes curieux viennent nous saluer !

Le  volcan voisin, Miravalles, où sont installés des stations géothermiques. Il faut noter que 98% de l'électricité du Costa Rica est verte! 

C'est aussi là-bas que nous avons fait la connaissance de Roselyne et Pierre, des Français propriétaires du lodge où nous avons logé et de Verónica y Paco, les Ticos qui se chargent du gîte quand les propriétaires sont en France. Auprès de Verónica, j'ai pu perfectionner mes connaissances en fabrication de tortillas (et apprendre à fabriquer les "tortillas aliñadas", c'est-à-dire au fromage) et Joaquim a eu l'occasion de se faire un ami (le fils de Verónica). Notre séjour chez eux fut très agréable ! 

¡PURA VIDA! 

27 juin 2020

Playa del Coco ou le Costa Rica version US - du 8 au 14 juin

Après nos quelques jours à Cahuita et nos nuits de patrouille sur la plage à la recherche des œufs de tortues, nous aspirions à un peu de repos et de confort... Comme nous n'avions pas encore visité la péninsule de Nicoya, nous mîmes le cap sur Playa del Coco, où un logement tout confort (climatisation, piscine, machine à laver... Rien que ça ! ..) nous attendait... Mais l'ambiance très "gringa" de cette station balnéaire (résidences privées, supermarchés exclusivement destinés à une clientèle US, côte très construite...) ne nous laissait pas sous le charme...  Nous avons sillonné les alentours et avons trouvé, malgré tout, de beaux horizons... Les paysages, il y a encore seulement 15 ans, devaient être intacts et époustouflants...

¡PURA VIDA! 

25 juin 2020

À cheval à Arenal.

Lundi 8 juin

Facebook offre parfois l'opportunité de faire de belles rencontres... C'est ce qui s'est produit avec Didier et ses chevaux. Didier est un Belge expatrié qui propose de l'équithérapie et des balades à cheval dans les hauteurs du lac Arenal. Quand nous étions encore à La Fortuna, nous avions pris connaissance de son appel à volontaires pour "s'occuper" de ses chevaux en semi-liberté. Lançant son activité, il avait besoin que quelqu'un parte randonner dans les quelques hectares de forêt où se baladent ses chevaux pour s'assurer que tout allait bien. Nous n'y connaissons rien en chevaux mais nous avions malgré tout proposé nos services ! Nous avons donc parcouru une première fois le domaine avec lui afin de faire connaissance avec ses 15 chevaux... Et la rencontre fut belle... Peu ou pas du tout habitués aux chevaux, nous nous sentîmes contre toute attente rapidement à l'aise avec Luz, Pégase, Airon et les autres...bien que parfois impressionnés ! Comme si un vrai échange s'opérait avec l'animal... Magique ! 

Nous retournâmes quelques jours plus tard, seuls cette fois-ci, sillonner les bois à la rencontre des chevaux et le 8 juin dernier, nous les chevauchions, guidés par Didier! Cette expérience unique fut enrichissante et guider un cheval au milieu des bois restera un beau souvenir ! 

¡PURA VIDA! 

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24 juin 2020

El volcán Tenorio y el Río Celeste

Dimanche 7 juin

Après 2 semaines passées sur la côte Caraïbe, nous revoilà dans les volcans. La route est longue pour y arriver, nous faisons alors une escale chez Noemy, où nous sommes accueillis chaleureusement ! Et le lendemain, direction le parc national Volcán Tenorio et son spectaculaire fleuve Celeste! 

Nous n'avons pas l'habitude de rentrer légalement dans un parc (!) et nous sommes bien reçus, dans le cadre des stricts protocoles sanitaires !

Nous parcourons tranquillement les 3h de randonnée et découvrons le magnifique fleuve aux reflets bleutés. 

Cette couleur est le fruit d'un phénomène chimique surprenant: plus en amont, deux fleuves incolores se rencontrent, ce qui modifie le Ph du fleuve qui en résulte, augmentant alors la taille des minéraux en suspension dans l'eau. Ces minéraux ont la capacité de refléter les rayons bleus de la lumière, d'où la couleur céruléenne du Río Celeste ! Vous avez suivi ?! 

Sur le chemin, nous avons croisé des singes capucins, des chenilles colorées et des bouts de bois aux formes étranges...! 

Ce fut une belle journée de fête des mères ! 

¡PURA VIDA! 

13 juin 2020

Cahuita ou à la découverte de la tortue luth. Du 28 mai au 5 juin.

Le 28 mai, nous avons migré de Puerto Viejo à Cahuita, l'autre village touristique de la côte Caribéenne. Nous étions déjà venus visiter cet endroit là semaine précédente, notamment pour parcourir le kilomètre et demi ouvert au public du parc naturel du même nom. Ici, en revanche, les touristes se font rares et les habitants semblent désœuvrés... La pauvreté se fait plus largement sentir, le tourisme étant habituellement la première source de revenu du village... 

La rencontre avec Isabelle, de l'association Turtle Rescue, nous avait décidés à venir passer une semaine ici. Turtle Rescue est une toute jeune association de sauvegarde des tortues, et Isabelle, une Française installée au Costa Rica depuis 11 ans et présidente de l'association, nous avait gentiment invités à la libération de bébés tortues luth un matin. Elle nous avait alors expliqué quel était le travail de l'association et comment nous pouvions leur donner "un coup de main". Ni une ni deux, quelques jours plus tard, nous logions chez Mar, une autre membre de l'association qui nous louait une mignonne "cabina" au bord de la mer ! 

Notre "cabina"... 

... Et sa cuisine ! 

Notre voisin le paresseux que nous avons eu le loisir d'observer pendant 3/4 d'heures descendre douuuucement de son arbre pour remonter aussi douuuucement dans un autre ! 

À Cahuita, nous avons pu aussi observer de près les singes hurleurs dans le parc... 

Un mâle, comme on peut le constater...! 

Mais aussi le coati... 

Ou chevaucher des éléphants imaginaires ! 

Mais revenons à nos tortues ! Si nous nous sommes installés à Cahuita, c'est justement pour s'en occuper ! Et en effet, nous avons pu participer à quelques travaux comme tamiser et désinfecter le sable qui sert à remplir les futurs nids de tortues... 

Ou exhumer les anciens nids pour faire le compte entre les œufs éclos, les œufs blancs, ceux qui n'ont pas éclos... 

Ou encore installer des repères sur la plage afin de faciliter le travail lors des patrouilles

Et surtout, patrouiller ! 

Patrouiller est la tâche essentielle de l'association puisqu'elle consiste à parcourir de nuit une partie des 8kms de Playa Grande, afin de trouver et sauver les œufs de tortues avant que les braconniers, appelés "los hueveros" ne tombent dessus et ne les revendent au marché noir... Même si l'amende est corsée et qu'ils risquent 4 ans de prison s'ils se font prendre par la police, les voleurs d'œufs de tortues continuent à sévir... 

Par contre, si un nid est trouvé par les membres de l'association sur la plage, il est ensuite ramené avec le plus grand soin à la nursery, où il faudra attendre 75 jours (pour les tortues luths- 55 pour la tortue verte et 50 pour la tortue Carey) avant de voir éclore les œufs. 

Après avoir été pesées et mesurées par Mar et Isabelle, les bébés tortues seront alors relâchés sur la plage où leur maman les avait laissés et c'est parti pour la grande aventure...! Quand on sait qu'une seule tortue sur mille atteindra l'âge adulte, on comprend combien est important le travail de sauvegarde de l'association ! 

Mesure et pesée des bébés tortues

Puis libération des tortues aux heures les plus fraîches de la journée. Un événement ! 

Si la patrouille est certainement la tâche la plus fatigante, mais aussi la plus marquante (nous garderons longtemps en tête ce souvenir de marcher dans la nuit complète, seulement guidés par le bruit des vagues et les étoiles), nous avons pu y participer et Jérôme, avec son équipe, a même trouvé 2 nids en une nuit, soit plus de 200 œufs ! Une autre nuit, nous avons aussi réussi à réveiller notre aventurier en herbe pour qu'il nous accompagne. C'était le seul moyen d'avoir une chance de voir une tortue luth adulte... Hélas, point de tortue ni de nid cette nuit là, mais une belle randonnée au clair de lune avec un mini patrouilleur bien éveillé et très vaillant ! Une belle expérience et un beau souvenir ! 

De retour de patrouille avec Shalton, un membre actif de l'association. 

En tout cas, cette semaine à Cahuita nous aura donné l'opportunité de faire de belles rencontres et surtout de vivre une expérience inoubliable : libérer des bébés tortues sur la plage ! 

Un grand merci à Isabelle, Roberto, Mar et Shalton ! 

¡PURA VIDA! 

10 juin 2020

Puerto Viejo de Talamanca ou la douceur de vivre caribéenne. Du 16 au 28 mai

Le samedi 16 mai, nous quittions notre chère Noemy et la région du volcan Arenal pour rejoindre la côte caribéenne et ses cocotiers. Mais ce petit coin de paradis se mérite... 4 heures de route dont 2 en compagnie d'énormes camions transportant des cargaisons de bananes vers le port de Limón, bananes qui seront ensuite acheminées vers l'Europe pour approvisionner nos étals... Nous vivons en direct la mondialisation du commerce, échelle mille !

Nous arrivons enfin à Puerto Viejo de Talamanca et nous découvrons un nouveau pays et une autre ambiance ! Ici, la vie touristique ne semble pas avoir trop pâti de la crise et beaucoup d'étrangers (les Européens et Nords Américains avaient disparu de notre paysage depuis 2 mois !) se baladent à vélo dans ce petit village de bord de mer. Le dépaysement tient aussi au fait qu'ici, la population est d'origine jamaicaine, descendante des ouvriers bananiers installés de force dans la région au 19ème siècle. L'ambiance est plutôt rasta et la voix de Bob Marley résonne à chaque coin de rue ! Nous sommes déboussolés par tant de changement ! 

Mais nous ne tardons pas à nous acclimater et prenons vite le rythme tranquille de la région : plage, snorkeling, plage, snorkeling, plage, visite du parc de Manzanillo, snorkeling, escapade dans l'arrière pays, plage...! Et nous sommes chanceux car la maison que nous louons possède un accès privé à la plage, ce qui nous permet d'y accéder en dehors des horaires de restriction. En effet, le gouvernement tico à rouvert les plages mais sur un laps de temps bien défini : de 5h à 8 h du matin !! Avis aux lève-tôt ! 

Voici en images notre séjour à Puerto Viejo :

Manzanillo, l'avant dernier village de la côte avant le Panamá, et son parc naturel:

Punta Uva, notre plage coup de cœur :

Notre maison, dans la jungle, pour ce séjour :

Et un peu de gastronomie tica: le fameux ceviche ! 

¡PURA VIDA!

23 mai 2020

La vie chez Noemy 20 avril-16 mai


Cet hiver, quand nous préparions notre voyage bien au chaud au coin du feu, nous avions eu le coup de cœur pour une location sur Airbn'b. Il s'agissait d'une cabane dans une ferme en permaculture, près de la Fortuna, dans la vallée centrale. Les photos étaient alléchantes : jardin fleuri, oiseaux aux mille couleurs, paresseux dans les arbres et une invitation à la découverte et au partage par sa propriétaire, Noemy. Le 20 avril, quand nous arrivâmes au village, Sonafluca, nous fûmes surpris car l'endroit était dépourvu de charme et la monoculture faisait légion... Point de paysage forestier ni de végétation luxuriante comme nous nous l'étions imaginé... Mais en arrivant chez Noemy, nous découvrîmes avec soulagement l'oasis de verdure qui nous avait tant plu cet hiver sur les pages internet d'Airbn'b ! Certes, la cabane n'avait pas le charme de celle que nous occupions à San Agustín (difficile de faire mieux !) puisqu'il s'agissait davantage d'un poulailler géant que d'une cabane mais le jardin de Noemy était magnifique ! Et Noemy, adorable ! Nous ne tardâmes pas à nous lier d'amitié avec elle. Il ne pouvait pas en être autrement ! Noemy est une personne parfois loufoque (elle a d'authentiques conversations avec les animaux, nous l'avons vu faire !) mais surtout attachante, facétieuse, généreuse et passionnante. Après avoir fait des études dans le tourisme, s'être mariée sur le tard puis être partie travailler aux États-Unis, elle revint avec mari et enfant au Costa Rica avec une idée en tête bien précise : faire du terrain dont elle avait hérité de son père une ferme en permaculture. Mais son mari ne voyait pas la chose du même œil, trouvant absurde l'idée de la permaculture car peu rentable financièrement... Qu'à cela ne tienne, Noemy prend la décision de divorcer il y a 5 ans et de réaliser son rêve ! Naissait alors, malgré l'hostilité du voisinnage (certains la traitent de folle) et la difficulté de s'imposer en tant que femme seule dans un pays d'Amérique Centrale, le Jardín de permacultura. Toujours à contre courant et faisant fi des remarques désobligeantes de son entourage, Noemy entreprit de reboiser son terrain, recréant ainsi un écosystème qui avait disparu depuis longtemps dans la région. Iguanes, paresseux, oiseaux de toutes sortes, grenouilles aux yeux rouges, grenouilles blue jean, écureuils, toute cette faune riche et variée a trouvé un espace accueillant chez Noemy. .. Sans parler de la flore, que notre hôte a à cœur de développer et préserver en conservant précieusement toutes les graines qu'elle trouve ! Et consciente de l'importance de sensibiliser les nouvelles générations à la protection de l'environnement et à l'autosuffisance alimentaire, sa ferme se transforme, en période hors covid, en école buissonnière pour les enfants défavorisés du quartier ! "Los enanos" (les nains) , comme elles les appelle, est un groupe de 8 enfants qui trouvent une échappatoire à la misère de leur foyer en venant mettre la main à la pâte dans le jardin de Noemy. Ils ont même un potager rien que pour eux ! Si nous n'avons pas pu faire la rencontre de ces enfants, nous avons pu observer le goût de la transmission de Noemy à travers la relation qu'elle avait avec Joaquim. Elle confia à Joaquim le soin de nourrir les poules, de s'occuper d'un petit lapin qu'elle avait été chercher exprès chez sa sœur, elle le fit participer à quelques labeurs au jardin, l'invita à observer les oiseaux qui venaient s'alimenter près de sa maison, passa du temps à jouer avec lui... Une vraie complicité s'est créée entre les deux compères ! Quant à nous, nous avons eu l'occasion, grâce à elle, de découvrir la gastronomie tica (et de prendre quelques kilos !) en cuisinant les bons produits de son jardin ! 

Mais trêve de blabla, voici quelques photos de notre séjour chez Noemy... 

Notre poulailler de luxe ! 

Cueillir des fleurs de loroco pour le petit déjeuner

Notre voisin le paresseux 

Un basilic après une orgie de papaye

La bien nommée "grenouille blue Jean" 

Le spectacle du matin, au moment du petit déjeuner... 

Construire des tipis... 

Faire des chasses au trésor... 

S'amuser à décorer sa peau avec des feuilles de fougère... 

S'adonner à la décoration de meubles en bois... 

Apprendre à fabriquer du chocolat, de la plante jusqu'au produit fini....

Oser un nouveau style capillaire grâce au talent de Daniel, le fils de Noemy... 

Ramasser des brouettes entières de curcuma !... 

Fabriquer du pain et le cuire au feu de bois

Et surtout... Déguster la gastronomie tica ! 

Los patacones...

La sopa negra... 

El pastel de yuca (manioc)... 

La traditionnelle olla de carne avec les bons légumes du jardin : tiquisque, ñampi, courge, bananes plantains, yuca... Un régal ! 

Les frites de yuca, un plat carrément addictif ! 

Les galettes de yuca (encore, mais c'est tellement bon !) 

Sans oublier l'incontournable "gallo pinto" du petit déjeuner ! 

Bref, chez Noemy, nous n'étions pas à plaindre ! 

À présent, nous sommes sur la côte caribéenne et on n'est pas mal non plus ! 

¡PURA VIDA! 

20 mai 2020

Caño Negro

Lundi 11 mai

Tout au nord du Costa Rica, près de la frontière avec le Nicaragua, se trouve une réserve ornithologique fameuse mais peu fréquentée car très excentrée, la réserve de Caño Negro. Cette réserve est un abri important pour les oiseaux migrateurs venus du Nord et pour de nombreuses espèces en voie d'extinction. Le village du même nom, où nous avons passé la nuit, blotti aux bords de la lagune, est minuscule et donne une étrange sensation de bout du monde en ces temps de pandémie... Les habitants n'ont pas vu de touristes depuis plus de 2 mois et nous regardent surpris parcourir les sentiers longeant les marais... S'il est exclu de faire un tour en bateau, cette réserve marécageuse de 10.000ha étant officiellement fermée, nous parvenons à observer les nombreux caïmans, crocodiles (parfois de très près !), spatules rosées et autres espèces d'oiseaux simplement en randonnant aux abords de la lagune. Nous ne sommes pas encore en saison des pluies (pourtant l'humidité et la moiteur ambiantes laisseraient penser le contraire ! ) et les sentiers sont visibles et praticables. L'escapade fut de courte durée mais riche en découvertes ! 

Crocodile Dundee devant un caïman ! 

¡PURA VIDA! 

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